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Ghost Track

ABSTRACT

Iris Terdjiman peint des fresques contemporaines - celles qui peuvent encore être peintes. Peintes sur du tissu, pour être au plus près des murs, ces très grands formats se combinent pour former une chapelle sans autel ni dieux. L'horreur y côtoie la transcendance, les charniers s'affichent à côté des anges, les amants enlacés ignorent le crâne - une vanité - qui apparaît à côté d'eux. Et au milieu de cette crudité (de la chair mutilée, comme dans les tableaux de Bacon, ou des émotions, comme dans ceux de Munch), les scènes religieuses parviennent encore à se matérialiser. Le grand format des tableaux permet également la coexistence de différents plans et scènes. Des fragments provenant de mondes différents s'entremêlent, mais aucun sens de lecture n'est imposé, et il n'est pas possible de tirer une histoire univoque de ces scènes entremêlées. Grâce aux traits expressionnistes, les figures deviennent des motifs ; les coulures permettent à des mondes distincts de s'imprégner les uns des autres ; un squelette se transforme en tourbillon. Ce n'est pas une histoire qui est racontée, mais une transmutation : la gravité devient grâce. Si un sens doit émerger de cette polyphonie silencieuse des âmes, il est mystérieux. Symboles issus de diverses traditions religieuses ou ésotériques, textes hébraïques, titres de chansons rock, formules, parcelles d'icônes se combinent pour créer un jeu de pistes qui défie l'absurde et signale l'existence d'un sens supérieur, même s'il reste indéchiffrable.


Catherine Guesde


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Iris Terdjiman paints contemporary frescoes—those can still be painted. Painted on fabric—as to appear as close to the walls as possible—these very large formats combine to form a chapel without altar or gods. There, horror lies next to transcendence; mass graves are displayed next to angels; lovers embraced ignore the skull—a vanity—appearing next to them. And in the middle of this rawness (of the mutilated flesh, as in Bacon’s paintings, or of emotions, as in Munch’s), religious scenes still manage to materialize. The large size of the paintings also allows different planes and scenes to coexist. Fragments coming from different worlds are meshed together, but no reading direction is imposed, and it is not possible to draw an unambiguous story out of these intermingled scenes. Through the expressionist strokes, the figures become patterns; the dripping allows distinct worlds to permeate each other; a skeleton turns into a whirlwind. What we see here is not a story being told, but a transmutation: gravity becomes grace. If a meaning is to emerge from this silent polyphony of souls, then it is a mysterious one. Symbols taken from various religious or esoteric traditions, Hebrew texts, rock song titles, formulas, parcels of icons combine to create a game of clues that challenges absurdism and signals the existence of a higher meaning—even if it remains undecipherable.


Catherine Guesde

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19.10.2023 - 02.11.2023

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